Qu’est-ce qu’on appelle un emballage biodégradable ?
Un emballage biodégradable est apte à se décomposer en une durée inférieure à 6 mois via les bactéries qui se trouvent dans l’environnement. Ce type d’emballage est un enjeu majeur pour réduire nos déchets et préserver notre planète.
Emballage biodégradable ou compostable ?
Un emballage biodégradable se décompose dans l’environnement en moins de 6 mois. Sa décomposition résulte de l’action de micro-organismes (champignons, bactéries), de la chaleur, de l’humidité ou de l’oxygène. Il en reste ensuite de minuscules molécules qui sont utilisées par les plantes.
Un emballage compostable, quant à lui, est un emballage qui, en 3 mois maximum, se dégrade suivant certaines conditions en lien avec la température, la présence éventuelle d’eau et d’oxygène). Ce compost constituera un excellent fertilisant naturel destiné aux jardins et aux terres agricoles. Il évitera le recours aux engrais chimiques, néfastes pour l’environnement.
Les emballages compostables sont automatiquement biodégradables mais pas l’inverse. Un emballage peut être biodégradable et également compostable s’il satisfait aux 2 conditions suivantes : désintégration dans un milieu naturel en moins de 6 mois et désintégration en moins de 3 mois dans une atmosphère contrôlée pour le compost.
Solution à la pollution
Les emballages en plastique qui se biodégradent, grâce aux micro-organismes durant la production de compost, sont une solution pour limiter la pollution engendrée par les plastiques. Les industriels de l’emballage, mis en cause dans environ 25 % de la totalité des plastiques produits annuellement dans le monde, sont tout particulièrement pointés du doigt. Le plastique possède, certes, des vertus environnementales : poids plume par rapport au verre ou effets protecteurs quant à la conservation et au transport des aliments. Cependant, sa production entraîne un bilan carbone important. L’emploi de matières premières renouvelables entraînerait, pour le secteur de l’emballage, une réduction des émissions de carbone pendant leur phase de production et d’utilisation, participant ainsi efficacement à un monde décarboné. Il semblerait, qu’actuellement, l’intégralité des grands plastiques peut être produite à base de matière végétale.
Biodégradation plus rapide
Des travaux de recherches effectués en laboratoires ont démontré que les PHA (polymères synthétisés via des micro-organismes) se dégradent très rapidement dans un milieu marin. Dans cet environnement, où la température et l’humidité tiennent un rôle de déclencheur, une biodégradation à 90 % de la matière est constatée à l’issue de 220 jours. On se trouve aux antipodes des 100 ans minium indispensables à la biodégradation d’un plastique traditionnel, polyéthylène ou polystyrène.
Sols enrichis
En pariant sur la valorisation organique grâce au compostage industriel ou à la méthanisation (production d’énergie via des déchets organiques), la France enrichirait son sol et changerait des matières organiques brutes en une substance en accord avec les besoins ergonomiques de la terre. Ces actions en cascades auraient deux conséquences : enrichir les sols peu dotés en matières organiques et remplacer les engrais de synthèse.
Tous ces arguments pointent en faveur d’une augmentation de la capacité à produire de l’emballage biodégradable partout dans le monde. L’institut de recherche indépendant sur l’environnement, l’association European Bioplastics, sis en Allemagne, considère que ce marché pourrait augmenter de 24 % d’ici à 2023. Chiffre encourageant pour notre planète et ses habitants !