3 solutions pour une logistique moins polluante
La problématique d’une chaîne logistique écologique est devenue aujourd’hui un sujet incontournable chez toutes les entreprises (multinationales comme structures locales). Elles savent toutes que l’adoption d’une chaîne logistique verte est un levier de croissance qui attire plus de consommateurs tout en faisant des économies d’échelle.
Nous nous sommes penchés sur quelques solutions susceptibles d’optimiser la chaîne logistique des entreprises en la rendant plus écologique. Découvrez ci-après, ces idées de solutions.
Des bâtiments et entrepôts économes
L’objectif ici, c’est de concevoir des bâtiments et/ou des entrepôts peu énergivores. En général, les entreprises logistiques, soucieuses d’apporter une empreinte écologique, se cantonnent à l’adoption de panneaux photovoltaïques, géothermiques ou éoliennes.
Pour Christophe Chauvet, Directeur des Opérations chez Elcimaï, il y aurait des actions plus lourdes à mener.
Il suggère notamment de privilégier l’éclairage naturel ou les ampoules à basse tension et d’isoler le bâtiment. Avec ces deux solutions, l’entreprise se retrouve potentiellement avec 35% d’économie sur sa facture énergétique.
En complément, l’utilisation de rayonnages de stockage recyclés est un axe fort d’économie en carbone. Les racks sont en effet constitués à 95% d’acier, un matériau recyclable à l’infini. Il faut donc se saisir de cette opportunité pour améliorer le bilan carbone de l’entreprise.
Une autre idée serait de tenir compte des critères d’exigence environnementaux des référentiels HQE (Haute Qualité Environnementale) dès le projet de construction ou de réhabilitation.
Pour info, un bâtiment HQE garant une qualité de vie optimale à ses occupants sans porter de préjudice à l’environnement. Il a une très bonne interaction avec le territoire et assure un haut niveau de performance économique et énergétique. A noter que ces critères sont à appliquer tout au long du cycle de vie du bâtiment.
Enfin, il est important de savoir que dans certains cas, c’est l’implantation même de l’entrepôt logistique qui constitue un problème environnemental. Son emprise au sol ainsi que l’urbanisation qu’il engendre crée d’importantes nuisances pouvant aller jusqu’au déplacement des employés en voiture et l’imperméabilisation des sols.
Privilégier les camions verts fonctionnant à l’électricité
Avec la mise en place des normes Euro V en 2009, les véhicules sont progressivement devenus moins polluants. Hélas, cette baisse de leur empreinte carbone s’est accompagnée d’une prolifération du nombre de véhicules sur nos axes routiers.
A tel enseigne qu’on se demande s’il y a finalement une progression dans la lutte contre cette forme de pollution. Pour inverser cette tendance, l’alternative la plus crédible à ce jour, est celle des camions électriques.
Ce marché connaît une pleine mutation depuis quelques années. En 2017, l’Europe a enregistré l’immatriculation de 149.086 véhicules électriques avec des pics de vente enregistrés en Norvège, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. En plus d’être non polluant, ces camions sont silencieux.
Ce qui constitue déjà une grande avancée. Le point négatif avec ce type de véhicule jusqu’ici était relatif à l’autonomie qui était d’une centaine de kilomètre en 2013. Une faiblesse qui a depuis longtemps été corrigée. A titre d’exemple on parle d’une autonomie largement supérieure à 650.000 km pour le camion électrique Cybertruck de Tesla.
Rapprocher la chaîne d’approvisionnement des fournisseurs
Il s’agit pour l’entreprise, d’identifier un réseau de fournisseurs dans un rayon proche de son siège ou d’amener ses sous-traitants à se rapprocher de son site de production. En optant pour cette solution, l’entrepôt logistique limite les nuisances liées au transport. Ce schéma est déjà en vogue dans certaines industries comme celui de l’automobile, depuis de nombreuses années.
La mise en place d’une telle stratégie n’est pas facile, surtout dans le cas des entreprises délocalisées. En général, l’entreprise aura besoin de réorganiser les achats pour massifier ses volumes plutôt que de les éparpiller dans de nombreux pays. Ainsi, elle limite les coûts de transport et le cadencement. Le gain dans ce cas n’est donc plus seulement écologique, il est également économique.