Comment devenir un travailleur indépendant aujourd’hui ? Nos conseils
Vous avez marre de votre travail actuel ? Vous aimeriez faire une reconversion professionnelle ? Pour atteindre votre objectif d’être désormais un travailleur indépendant et ne pas rester sous les ordres d’un patron, vous aurez certaines démarches à faire. Découvrez-les dans le présent article.
Avoir une idée bien définie et savoir ce qui vous attend dans le freelancing
Si vous désirez être un travailleur indépendant et le rester, vous devez bien vous renseigner sur le monde du freelancing. Ainsi, vous éviterez de commettre des erreurs qui peuvent vous être fatales. Il faut noter que de plus en plus de personnes rejoignent le freelancing. Une concurrence s’y installe déjà, et il est important que vous ayez des compétences solides avant de vous y aventurer.
Les compétences les plus recherchées dans ce milieu sont celles qui concernent le digital. Les développeurs web, les graphistes, les rédacteurs web, les community manager, les data scientists et autres sont plus sollicités dans le domaine.
Demandez-vous alors dans quel domaine vous avez déjà des compétences. Si un domaine vous intéresse, formez-vous avant de vous lancer. Avant tout, n’oubliez surtout pas de faire une étude de marché afin d’être entièrement sûr que le secteur que vous voulez intégrer est viable ou non. Dès que vous êtes sûr de vous, alors vous pouvez commencer les démarches inhérentes au changement de votre statut. Il est ici important de se demander : quel est le statut de travailleur indépendant ?
Bien choisir sa forme juridique
Pour choisir votre statut ou forme juridique, vous devez tenir compte du nombre d’associés que vous voudrez avoir dans l’entreprise. Vous pouvez bien faire cavalier seul. Il faudra aussi prendre en compte la façon dont vous aimeriez préserver votre patrimoine. Voici une liste non exhaustive des formes juridiques parmi lesquelles vous pouvez opérer votre choix.
Le micro-entrepreneur
À vos débuts, il est souhaitable que vous optiez pour le régime microentreprise. Il est plus accessible et vous permet de voir si votre activité peut être toujours viable. Ce régime vous permet donc de prendre moins de risque et n’exige pas plusieurs formalités. Ici, vous n’aurez qu’à déclarer votre activité au Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Lors de cette déclaration, vous remplirez le formulaire P0.
Dans ce régime, vous payerez la TVA sous certaines conditions. Si vous faites un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 33 200 euros pour vos prestations de services, l’État prélèvera sa TVA chez vous. Pour ceux qui vendent des marchandises, ils payeront ladite TVA lorsque leur chiffre d’affaires dépassera les 82 800 euros.
Cependant, sachez que vous deviendrez entrepreneur automatiquement lorsque vous dépassez la barre des 170 000 euros de chiffres d’affaires. Cela est valable pour ceux qui sont en régime micro-BIC ou Bénéfices Industriels et Commerciaux. Il s’agit là de ceux qui font une activité industrielle ou artisanale. Pour ceux qui font des prestations de services, la barre est mise à 70 000 euros.
Entreprise Individuelle (EI)
Vous pouvez opter pour cette forme juridique si vous voulez être à votre propre compte. En ce qui concerne les formalités, vous aurez juste à immatriculer l’entreprise au nom d’une personne physique. Vous n’aurez pas de capital à apporter. Le seul bémol c’est qu’en cas de soucis, vos propres biens seront engagés, car l’entreprise n’est pas dissociée de votre personne.
Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)
Cette forme juridique protège mieux les biens personnels du freelance lorsque des problèmes surgissent. L’entrepreneur devra choisir son régime fiscal ici et pour les formalités, il fera les mêmes démarches que ce qu’on a décrit pour le cas du micro-entrepreneur. En dehors de ça, l’entrepreneur qui opte pour ce régime a l’obligation de publier ses comptes annuellement. La présente publication se fera chaque fois au niveau du greffe du tribunal de commerce.
Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité limitée (EURL)
Si vous optez pour ce statut, sachez que votre patrimoine ne sera pas touché lorsque par malheur, l’entreprise fait faillite. En ce qui concerne le capital, il faut prévoir au minimum 1 euro pour ouvrir une entreprise avec ce statut. Pour ce qui concerne les formalités, vous devez faire une déclaration des statuts au niveau des centres d’impôts. Vous devez aussi publier une annonce dans le JAL (Journal d’Annonces Légales). Vos comptes annuels doivent aussi être publiés au niveau du tribunal de commerce.
Société à Responsabilité Limitée (SARL)
Pour créer cette société, vous aurez à faire les mêmes démarches que dans le cas précédent. Toutefois ici, vous devez être au moins deux à investir dans l’entreprise. Vous pouvez avoir jusqu’à 1000 apporteurs de capital ou d’associés dans le cas présent. Vos patrimoines personnels seront aussi épargnés en cas de faillite. En effet, la responsabilité financière équivaut au capital d’une telle société. Les salaires ne sont pas répartis équitablement. Autrement dit, le salarié n’aura pas la même rémunération que l’associé par exemple. Chaque année, vous devez présenter vos comptes au greffe du tribunal de commerce.
Rechercher et avoir des fonds pour lancer son activité
C’est un point essentiel à la création de votre entreprise. Tout va dépendre de l’activité que vous voulez entamer. Par exemple, si vous devez ouvrir et gérer un restaurant, vous n’aurez pas les mêmes besoins financiers qu’un web designer. Pour avoir le capital nécessaire au démarrage de votre toute nouvelle activité, vous pouvez vous tourner vers les organismes prêteurs comme les banques.
Vous avez donc la possibilité de faire des prêts bancaires que vous rembourserez suivant des critères que vous aurez définis avec l’institution financière. Mise à part cette solution, vous pouvez lancer une campagne de financement participatif encore connu sous le nom de crowfunding.
Si vous avez des proches ayant une situation financière reluisante, vous pouvez vous rapprocher d’eux et leur présenter votre projet. Si vous arrivez à les convaincre, ils pourront vous faire des prêts ou devenir actionnaires de votre entreprise. Ils prendront donc après des dividendes. Par ailleurs, vous pouvez encore vous tourner vers certaines aides qui vous faciliteront la tâche.
Les différentes aides dont vous pouvez bénéficier
Il est de notoriété publique qu’il est difficile d’avoir des prêts auprès de la banque lorsque vous voulez démarrer une activité, surtout si vous ne faites aucun apport. Ici, l’État peut vous venir en aide sous différentes formes. Si vous êtes un travailleur indépendant, vous êtes éligible à l’Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise (ACCRE).
Il y a également le dispositif NACRE ou Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise. Si vous décidez de travailler en freelance, vous pouvez aussi bénéficier des crédits d’impôt pour le développement d’entreprise. Ceux qui sont des salariés vont se voir octroyer un congé de 12 mois renouvelables une seule fois.
Entre autres, vous pouvez bénéficier des prêts à taux 0 ou des exonérations fiscales et sociales. Toutes ces aides sont de nature à vous faciliter la création de votre nouvelle entreprise.
Effectuer les formalités de création d’entreprises
Les formalités sont intimement liées à la forme juridique que vous aurez choisie. Si vous créez une société par exemple, vous aurez des statuts à rédiger. Selon le cas, vous aurez également des apports (nature, numéraire…) à faire. Pour une société, les apports en numéraire doivent être déposés sur un compte bloqué. Si vous choisissez l’EIRL, vous devez mentionner le capital dans la déclaration d’affectation.
Pour les apports en nature, dans le cadre d’une SARL ou une EURL, vous devrez désigner un commissaire aux comptes. Ensuite, vous devez publier un avis de constitution au JAL et envoyer votre demande d’immatriculation au CFE. Après tout cela, vous serez reconnu par la loi comme étant un travailleur indépendant.