À quoi sert la comptabilité analytique pour une entreprise ?
Contrairement à la comptabilité générale, la comptabilité analytique est facultative, mais non incontournable en management. Elle permet en effet de calculer les différents coûts affectés au fonctionnement de l’entreprise. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, elle est fortement recommandée.
Petit tour d’horizon sur la comptabilité analytique
La comptabilité analytique d’entreprise ou comptabilité de gestion est la partie comptable concernant l’exploitation interne des entreprises. Grâce à cet outil, l’entreprise peut repérer les zones créatrices de valeur et de performance, et celles qui ne le sont pas. Pour ce faire, un calcul de rentabilité par poste, par atelier, par centre de décision et par produit sera réalisé. Il est cependant à noter que seules les moyennes et grandes entreprises se servent de la comptabilité analytique, en l’employant à des fins stratégiques. Par conséquent, elle est donc destinée aux entrepreneurs ou chef d’entreprise, plutôt qu’aux comptables et aux cadres.
La mise en œuvre de ce type de comptabilité use de différentes techniques, choisies en fonction de l’information recherchée. Ainsi, l’on utilisera les méthodes du direct costing, ABC, GP, UVA, des coûts standards ou des coûts complets.
Dans tous les cas, la comptabilité de gestion a plusieurs objectifs. Premièrement, elle se veut identifier les coûts des différentes transactions et postes ou fonctions existants dans l’entreprise. Elle souhaite également définir les bases d’évaluation des éléments du bilan de la société. Par ailleurs, elle permet d’expliquer et d’éclaircir les résultats de l’entreprise, sinon de repérer les leviers de croissance.
En quoi la comptabilité analytique est-elle essentielle pour l’entreprise ?
Il existe différents moyens pour déceler les forces et les faiblesses d’une entreprise, ainsi que les opportunités et les menaces qui entourent son environnement de croissance. On compte parmi les moyens utilisés, le SWOT (ou FFOM), l’analyse concurrentielle de Mickael Porter mais également la chaîne de valeur toujours de Mickael Porter. La comptabilité analytique en fait également partie. En effet, c’est un réel indicateur de performance, si bien qu’elle est indissociable à la bonne gestion d’une firme. Le but de cette comptabilité optionnelle est donc de déterminer la rentabilité d’un poste, d’un département ou d’un produit. Dans le cas où la direction calcule les coûts de revient des produits finis, il aura la possibilité d’optimiser la rentabilité de son investissement.
En effet, la comptabilité de gestion part du principe que chaque produit dans l’entreprise doit être ramené aux coûts qui ont participé à son élaboration. Il devient donc plus facile pour le dirigeant de connaître les postes de dépenses et comprendre les coûts y afférant pour la mise en œuvre des activités stratégiques de son entreprise.
Quelles sont les méthodes utilisées à cet effet ?
Les chiffres révélés par la comptabilité générale sont mieux interprétés par la comptabilité analytique. Cette dernière n’est certes pas obligatoire comme la comptabilité générale ; néanmoins, elle est un outil de prise de décision. Pour ce faire, différentes méthodes sont employées, comme il a été mentionné plus tôt.
Tout d’abord, la méthode des coûts complets qui permet d’expliquer le résultat produit sur l’exercice. Cette technique se concentre sur les produits que l’entreprise commercialise et sur leur coût de revient.
Il y a aussi la méthode des coûts variables, laquelle ne prend pas en considération les dépenses qui sont liées directement à l’activité de l’entreprise. Elle permet de comprendre que les coûts accroissent simultanément au développement de l’activité. C’est la méthode idéale pour déterminer le seuil de rentabilité de la société.
L’on mentionnera également la méthode des coûts directs, aussi connue sous le nom de « direct costing ». Elle consiste en la prise en compte des coûts fixes et des coûts variables. La répartition des coûts est plus claire comparée à la méthode des coûts variables.
On peut en outre avoir recours à la technique des coûts standards. Dans cette technique-ci, tout est préparé en amont. La société fixe alors des coûts standards, qu’elle appliquera par la suite à son calcul. Cependant, un monitoring ou suivi est indispensable, sachant que tout écart de la réalité doit être analysé.
Enfin, le dirigeant peut aussi choisir la méthode des coûts cibles. Celle-ci repose sur le principe de l’analyse de la valeur. Dans ce cas, l’objectif de cette procédure est de maximiser la satisfaction de la clientèle.
À suivre également : les missions assignées au commissaire de comptes.