Prévoyance en Suisse : Préparez-vous au changement du système de retraite
Le système de prévoyance sociale suisse connaît un nouveau changement depuis peu. Outre le projet Prévoyance 2020 qui a connu un échec, une nouvelle planification de la retraite doit être pensée. Des options d’économie ou d’allongement de la durée de cotisations sont proposées. Cela diminuerait les dépenses et donnerait un nouveau souffle à l’État fédéral. Mais pour les courtiers financiers, le travail ne sera pas facile.
Le système de prévoyance en Suisse
Le système de prévoyance sociale suisse est considéré comme le plus performant de tous. Trois systèmes de base le régissent. On les appelle les trois piliers :
- Le premier pilier concerne le minimum vital avec l’AVS (Assurance Vieillesse et Survivants) et l’AI (Accident d’Invalidité) : les personnes actives cotisent pour les personnes retraitées et incapables ;
- Le deuxième pilier s’attache à la prévoyance professionnelle (LPP) des employés : les employeurs cotisent pour les employés ;
- Le troisième pilier touche la prévoyance privée volontaire : ouvert à tout le monde.
Ce troisième pilier est facultatif. Le mode de cotisation et la forme de perception dépendent de chaque individu.
Lorsqu’on parle donc de retraite, il convient de s’intéresser à ces trois piliers. Ils sont interconnectés. Ils permettent, ensemble, de fonder une prévoyance retraite en béton assurant un niveau de vie décent à tous les retraités.
Les problèmes actuels de la prévoyance retraite
L’augmentation de la population âgée et l’accroissement de l’espérance de vie coûtent cher à l’État. Il fallait donc adapter certains textes pour compenser les milliards de dollars déversés aux retraités. En effet, le nombre de rentiers est en augmentation face au nombre de personnes actives.
Jusqu’ici, le système des trois piliers a montré son efficacité. Le risque, c’est une diminution notoire du niveau de vie d’ici quelques années, car la répartition ne serait plus suffisante. La Suisse souhaite demander une augmentation du pourcentage alloué à la caisse retraite pour éviter les risques de faillites. Et il y a faillite lorsqu’il n’y a pas de croissance économique. Ce qui est presque évident étant donné l’inflation et la crise grandissantes. Pour le contribuable, cela sera de lourde conséquence. Il devra revoir l’ensemble de son budget mensuel et annuel, réviser ses priorités et changer de vie pour s’assurer une bonne retraite.
Quels sont les changements à apporter au système de retraite ?
Deux solutions sont avancées pour stabiliser le budget de l’État fédéral et éviter les trous éventuels chiffrés à plusieurs milliards d’euros par an. Le but est d’inciter les personnes actives à prévoir et préparer leur retraite bien avant l’âge. C’est le système de retraite par répartition.
Les changements ne concerneraient que le nombre d’années de cotisation. Il faudra allonger la durée de cotisation pour pouvoir épargner suffisamment. Dans un autre sens, cela aura pour effet de diminuer le montant des retraites. Comme la Prévoyance 2020 voulait repousser l’âge de la retraite, son échec était évident. Une autre alternative est donc proposée, celle de chercher des financements supplémentaires. Il faudrait aussi augmenter le montant des cotisations.
On pourrait, de même, envisager une baise du taux de conversion, s’agissant du 2e pilier. Mais le financement serait une perte, car l’espérance de vie a grandement augmenté.
Les points d’attention pour les courtiers financiers suisses
La retraite en Suisse dépend des marchés financiers. Pourtant, seules les caisses de pension restent jouables.
Si le temps de perception des cotisations diminue, les rentes diminueraient ainsi que la qualité et le niveau de vie de retraités. La meilleure option possible serait d’aligner l’âge de la retraite pour les hommes et pour les femmes. Cela permettrait de gagner quelques années de plus.
Aussi, si la durée moyenne de perception est de 24 ans actuellement, la Suisse tente de la recadrer dans les 26 ou 27 ans.
Pour le coursier financier, il serait difficile de convaincre ses clients de payer davantage en utilisation l’excuse de l’obligation légale. Pourtant, les sociétés sont obligées de sacrifier leur prospérité pour pouvoir assurer les rentes.
Le départ à la retraite serait beaucoup plus abordable si le relèvement était encore plus lent et progressif. Les courtiers pourront davantage jouer sur les années, surtout lorsque la retraite approche. Cela réduirait les pertes laissées par le manque de personnes actives dans le 1er pilier et augmenterait le montant de la rente.
Bref, après Prévoyance 2020, de nombreuses modifications vont avoir lieu. Il faut s’y préparer. Les courtiers en assurances et bancaires devront aussi se préparer pour trouver une alternative de perception et de répartition plus sûre. Ils devront revoir leur tarif à la baisse, surtout pour le 3e pilier.