Je souhaite électrifier ma flotte automobile, est-ce le bon moment ?
J’aimerais changer la façon de me déplacer professionnellement pour réduire mon empreinte carbone. Mais, est-ce que c’est un bon choix ? Et que choisir ? Hybride ou 100% électrique ? Quel peut être le coût de l’opération, et ai-je droit à des subventions ?
Le choix est au rendez-vous
Les constructeurs automobiles ont développé une gamme de véhicules qui répondent aux besoins quotidiens de transport. De la fourgonnette au fourgon lourd pouvant être équipé en atelier mobile, le choix est assez vaste, nous affirme Steeve Billard, de l’agence de location camion Europcar à Poitiers. Par ailleurs, le chef d’entreprise peut lui aussi se déplacer en voiture électrique avec des véhicules particuliers pouvant être transformés pour devenir de vrais utilitaires.
Avec un véhicule électrique, dois-je craindre la panne sèche ?
De nombreux professionnels abandonnent leur projet par crainte d’une « panne sèche ». Pourtant, l’autonomie d’un utilitaire électrique est de 100 à 300 km. Les constructeurs ont tablé sur un kilométrage moyen quotidien, surtout pour les véhicules effectuant des tournées de livraison. Si vous avez encore des craintes, des professionnels peuvent vous conseiller sur le meilleur mode de recharge entre la charge lente, la wallbox (chargeur mural), ou la charge rapide, si vous disposez du courant triphasé dans votre garage ou votre atelier.
Ai-je droit à des aides de l’État ?
Pour la période du 1er juin au 31 décembre 2020, le bonus écologique pour les personnes morales est de 5 000 € pour les véhicules électriques coûtant jusqu’à 45 000 € TTC, que ce soit une voiture particulière ou un utilitaire léger. Cette prime, cette fois-ci de 3 000 € est attribuée pour les véhicules particuliers et les utilitaires légers jusqu’à 60 000 € TTC. Enfin, elle est de 3 000 € pour les utilitaires légers au-delà de 60 000 € TTC.
Les hybrides rechargeables sont aussi éligibles à une prime de 2 000 €. Ils doivent pouvoir circuler plus de 50 km en 100% électrique et rejeter moins de 50 g de CO2 par kilomètre. Leur prix de vente ne doit pas dépasser 50 000 € TTC.
Prime à la conversion
Dans le cadre du plan de relance automobile, les véhicules électriques et hybrides rechargeables sont également éligibles à la prime à la conversion. Depuis le 3 août dernier jusqu’au 31 décembre 2020, les personnes morales ont droit à un montant de 5 000 € dans le cadre de l’achat d’un véhicule électrique ou d’un hybride rechargeable si celui-ci possède une autonomie en tout électrique supérieure à 50 km.
Existe-t-il d’autres avantages à passer aux véhicules propres ?
Les véhicules électriques ne sont pas soumis à la taxe sur les véhicules de société (TVS) et, selon les départements, le certificat d’immatriculation (l’ancienne carte grise) peut être gratuit ou bénéficier de 50% de réduction. De plus, le plafond d’amortissement est aussi impacté. Pour les véhicules thermiques, le plafond est fixé à 9 900 € tandis que le véhicule électrique (VE) voit le plafond rehaussé à 30 000 € afin de promouvoir les nouvelles technologies.
Les collectivités locales aident-elles la transition vers les véhicules propres ?
Oui, si vous vous trouvez dans une zone à faibles émissions, une ZFE. Une surprime de 1 000 € est accordée pour ces 19 zones qui concernent la plupart des grandes villes comme Paris, Lyon, Strasbourg ou encore Toulouse. L’aide est cumulable avec le bonus écologique et la prime à la conversion. Si vous achetez un véhicule électrique pour votre entreprise, vous pouvez cumuler 11 000 € de bonus et d’aides. Des régions ou des métropoles régionales investissent sur l’avenir du transport responsable et mettent en place d’autres aides.
À contrario, si vous souhaitez louer votre véhicule, renseignez-vous auprès des louers comme ARVAL ou Les Formules, spécialiste régional en location longue durée.