Comment profiter du déficit foncier pour payer moins d’impôt ?
Le système du déficit foncier est utilisable par toute personne ayant mis un bien immobilier nu en location. Généralement, les propriétaires de logement ont recours à ce système dans le but de payer le moins d’impôt possible. Vous souhaitez aussi en tirer profit, mais ignorez comment vous y prendre ? Cet article vous apporte des éclaircissements.
Le déficit foncier, un système profitable aux propriétaires de biens anciens
Bien que le déficit foncier ne soit régi par aucun cadre légal, certains le considèrent comme un dispositif de défiscalisation immobilière à part entière. Mais vous ne pourrez vraiment l’utiliser à des fins de réduction d’impôt que si le bien immobilier que vous avez mis en location est ancien.
En effet, en raison des frais (intérêts d’emprunt, travaux de rénovation…) que génère ce type de logement, les possesseurs de bâtiments anciens sont plus à même d’avoir recours à cette astuce qu’est le déficit foncier. Mais le tout ne suffit pas d’être en situation de déficit foncier pour payer moins d’impôt. Certaines conditions doivent être respectées.
Quelles sont les conditions pour défiscaliser avec le déficit foncier ?
Si vous envisagez de réduire vos impôts grâce au déficit foncier, vous devez commencer par louer votre logement ancien à un locataire qui en fera son habitation principale ou secondaire, sur une période minimale de 3 ans. C’est la première condition.
La deuxième condition, quant à elle, concerne le choix du régime par le biais duquel les revenus provenant de la location seront imposés. Pour que ces revenus soient défiscalisables avec le déficit foncier, vous devez faire le choix de les imposer via le régime réel même si vos revenus locatifs sont inférieurs à 15 000 euros.
Ce n’est que cette manière que vous parviendrez en effet à déduire de vos revenus fonciers les dépenses afférentes aux travaux d’entretien, de rénovation, de réparation et même d’amélioration des locaux de votre logement ancien.
Les primes d’assurance, l’impôt foncier, les charges de copropriété non payées par vos locataires, de même que les honoraires de gestion (si vous avez confié la gestion de votre bien immobilier à un professionnel) sans oublier les intérêts d’emprunt (si vous remboursez un prêt immo), toutes ces charges sont déductibles du déficit foncier.
Il est également possible de déduire les frais de gestion du logement au titre du temps que vous avez vous-même passé à administrer votre bien. Vous pourrez bénéficier d’un forfait de 20 euros/logement. Mais sachez que certains frais ne pourront malgré tout être déduits de vos revenus. Il s’agit essentiellement des frais de construction et d’agrandissement.