Dans quel pays aller pour profiter d’une fiscalité réduite ?
Accablées par la politique fiscale de leur pays, de plus en plus de sociétés optent pour la délocalisation de leurs fonds. D’après une récente étude, environ 40 % des profits réalisés par les multinationales sont délocalisés dans les paradis fiscaux.
Ce choix leur permet en effet de profiter d’une fiscalité réduite pour mieux faire fleurir leurs affaires. Il est évidemment vive critiqué par les Etats et les populations des pays qui auraient dû bénéficier des fruits des impôts, mais quand vous montez votre propre entreprise, vous êtes généralement peu enclin à partager les revenus de votre création.
Dans cet article, nous vous proposons de découvrir quatre destinations prisées par les entreprises pour baisser leurs impôts.
La Suisse : la destination idéale des sociétés de trading ou de services
En raison de sa flexibilité fiscale, la Suisse est un pays très prisé par les investisseurs. Entre 2003 et 2009, près de 250 entreprises y ont délocalisé leur siège social. Avec la stabilité politique, la Suisse conserve son premier rang en matière d’opacité financière. Le secret bancaire et le non-échange automatique de données font de la Suisse le paradis fiscal rêvé de nombreuses sociétés.
De manière générale, les entreprises font l’objet d’une fiscalité particulière en ce qui concerne l’impôt sur la fortune. Cette taxe est souvent déterminée sur la base nette du patrimoine. Selon le cas, le montant à payer est augmenté du coefficient cantonal et communal. En effet, certains cantons et certaines communes perçoivent leurs propres impôts en plus de l’impôt fédéral. En 2011, le pays a adopté une loi d’harmonisation qui impose un cadre commun minimum aux lois cantonales.
Pour les Français, l’avantage de la Suisse est aussi sa proximité. Quand vous avez votre société en Suisse, vivre à la frontière est idéal pour profiter d’une vie agréable et garder des attaches fortes avec votre pays de naissance.
État du Delaware : le dépôt financier privilégié en Amérique
En Amérique, plusieurs États sont considérés comme des paradis fiscaux. Cependant, aucun d’eux n’est encore au niveau du Delaware. En effet, cet État de la côte est des États-Unis se démarque par sa justice pro-business, sa fiscalité très basse et le total anonymat dont jouissent les actionnaires. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’un grand nombre de PME e de grandes entreprises y ont élu domicile.
Si l’État du Delaware est aujourd’hui un véritable paradis fiscal, c’est notamment grâce à la mise en place de certains éléments avantageux. De manière générale, les entreprises qui s’y sont installées payent uniquement l’impôt fédéral américain qui représente entre 15 % et 34 % du bénéfice réalisé au cours d’une année. Ici, les impôts sur les sociétés et les sales tax n’existent pas. En d’autres termes, lorsqu’une société domiciliée au Delaware réalise des profits en dehors des frontières de cet État, ces revenus ne sont pas taxés. Précisons toutefois que le chiffre d’affaires est soumis à une taxe allant de 0,96 % à 1,92 %.
Les Îles Caïmans : l’adresse parfaite pour les sociétés d’investissements spéculatifs
Si les Îles Caïmans étaient autrefois une plaque tournante de la contrebande de drogue, elles sont aujourd’hui une référence mondiale en matière de blanchiment d’argent. Sur cet archipel, le concept de « fiscalité des palmiers » a tout son sens. Le système politique est plus ou moins simple et stable. Cette situation favorise énormément les investissements économiques étrangers. Il n’existe en effet aucune taxe à payer. C’est ce qui justifie la présence de près de 90 000 sociétés offshore et 200 banques.
Grâce à une fiscalité avantageuse, cette ancienne colonie britannique est aujourd’hui l’un des plus grands centres de dépôts mondiaux. Ici, les entreprises jouissent d’une fiscalité flexible et d’une grande confidentialité en ce qui concerne les données. Toutefois, elles doivent payer une redevance annuelle. Le taux dépend du capital autorisé d’actions dont dispose la société.
Hong Kong : le paradis fiscal des industriels et des exportateurs
Avec une administration performante, Hong Kong offre la possibilité de créer votre société en moins de 10 jours. Sur cette ancienne colonie britannique de la Chine, les bénéfices offshore sont exonérés de toutes taxes. En outre, les autorités n’imposent pas de contrôle des changes et vous n’avez pas besoin de libérer le Capital Social. De manière générale, les sociétés ont une responsabilité limitée et peuvent mener leurs activités en toute confidentialité.
Beaucoup d’européens vivant en « nomades » en Asie choisissent de créer leur société à Hong Kong pour bénéficier de cette faible taxation en toute légalité.