Qu’est-ce que la consolidation des comptes ?
Fortement liée à la notion de société, la consolidation des comptes est une technique comptable qui s’applique aux groupes de société ; plus précisément aux sociétés qui possèdent des entreprises filiales. Cette méthode permet de produire des comptes annuels pour l’ensemble du groupe, comme s’il était question d’une seule et même société. Découvrez dans cet article, ce qu’est réellement la consolidation des comptes et comment réaliser des états consolidés.
Consolidation des comptes : définition
Comme précisé en début d’article, la consolidation des comptes est une méthode comptable principalement utilisée pour un groupe de sociétés (sociétés mères et filiales). Elle vise à réaliser des états financiers annuels (bilans et comptes de résultat entre autres) reflétant la situation financière de tout le groupe comme s’il s’agissait d’une seule et même société : on parle d’états consolidés. La consolidation des comptes permet donc de regrouper les comptes de toutes les sociétés membres selon le niveau de contrôle de l’une sur l’autre.
Pour consolider les comptes d’un groupe, trois méthodes peuvent être utilisées en fonction du pourcentage détenu par la société mère (société consolidante) dans les filiales. Il s’agit de :
- L’intégration globale, lorsque le contrôle est exclusif ;
- L’intégration proportionnelle, lorsque le contrôle est conjoint ;
- La mise en équivalence, lorsque l’entreprise consolidante a seulement une influence notable.
Comment construire des états consolidés ?
Pour construire des états consolidés, le groupe peut faire confiance à sa direction financière ou solliciter des experts-comptables. Des outils de business intelligence comme Finthesis peuvent également aider dans le processus en permettant d’élaborer les états financiers en quelques clics. Bref, voici les différentes étapes de la réalisation de comptes consolidés.
Les retraitements ou ajustements de consolidation
Les retraitements ou ajustements de consolidation constituent une étape cruciale dans la production des comptes consolidés. Ils consistent en plusieurs opérations visant à obtenir les états financiers des filiales. Ceux-ci seront ensuite combinés avec les états financiers de la société mère. En gros, le processus implique :
- Un réajustement selon le référentiel : les chiffres des sociétés filiales doivent être retraités pour se conformer aux normes comptables applicables (principalement le CRC 2020-01 ou les normes IFRS) ;
- Des écritures d’ajustement : les retraitements comptables sont effectués pour faire cadrer les données des filiales au manuel de consolidation du groupe.
Les regroupements comptables
Le regroupement des postes comptables dépend du niveau de contrôle de la société consolidante sur les filiales. Lorsque l’intégration est globale, la consolidation inclut la totalité des postes du bilan (actif et passif) et du compte de résultat (produits et charges) de la filiale avec ceux de la société consolidante. Cela veut dire que tous les éléments financiers des deux entités sont associés sans distinction.
Si l’intégration est proportionnelle, les postes du bilan et du compte de résultat sont fusionnés entre les deux sociétés, mais seulement de façon partielle. Cette fusion s’effectue au prorata de la participation détenue par la société consolidante dans la société cible. De cette manière, seuls les pourcentages d’intérêts détenus sont considérés dans la construction des états consolidés.
En cas d’influence notable sans contrôle total, il est impossible pour la société mère de regrouper les postes du bilan et du compte de résultat des sociétés cibles avec les siens.
La répartition des intérêts entre les actionnaires majoritaires et minoritaires
Cette répartition s’effectue dans un tableau (le tableau de partage des capitaux propres) et dépend aussi du type d’intégration.
Lorsqu’on est en présence d’une intégration globale, il importe de partager la part des capitaux propres et du résultat entre la société consolidante (généralement l’actionnaire majoritaire) et les autres actionnaires (les actionnaires minoritaires). Cela est réalisable à une seule condition : que la société consolidante ne détienne pas la totalité du capital de la société cible.
Dans le cas d’une intégration proportionnelle, il n’est pas nécessaire de répartir les intérêts entre les sociétés incluses dans le périmètre de consolidation.
La suppression des comptes réciproques
Pour clôturer la construction d’états consolidés, il importe d’éliminer les comptes réciproques. En intégration globale, il faut éliminer entièrement les transactions et opérations réciproques entre la société mère et les filiales. On pense notamment aux ventes, achats et prêts entre les deux entités.
Pour l’intégration proportionnelle, on applique également cette élimination, mais selon le pourcentage d’intérêts que détient la société consolidante dans la filiale.
À l’opposé des deux précédentes formes d’intégration, les mises en équivalence ne requièrent pas l’élimination des opérations réciproques.