Chances de survie d’un patient dans le cas d’un cancer du sein de stade 2
Grâce au perfectionnement de nouvelles méthodes de traitement, le taux de survie des patientes atteintes de cancer du sein s’améliore continuellement. À travers un dépistage systématique, la prudence reste de mise malgré tout. À l’heure actuelle, la détection précoce constitue la meilleure arme contre ce fléau.
Une maladie encore meurtrière malgré les progrès médicinaux
Selon les chiffres de l’Institut national du Cancer, près de 60 000 nouveaux cas de cancers du sein sont détectés en France chaque année. Ce chiffre englobe tous les types de carcinomes, sans distinction de localisation ou d’avancement. L’Institut Nationale du Cancer (L’INCa) souligne également une belle progression du taux de survie. Les chances de survie d’un cancer du sein à 10 ans atteignent 81 % en 2019. Elles montent à 88 % sur 5 ans. Le taux de survie à 5 ans est bien plus faible – jusqu’à 14,5 % — lorsque l’affection arrive à un stade métastatique. Pour un cancer stade 2 chance de survie, les probabilités de guérison sont bien meilleures et dépassent parfois 90 % à 5 ans.
Tout dépend de la localisation, du traitement, de l’âge du patient et de la vitesse de diagnostic. Avec ces chiffres rassurants, le cancer du sein fait partie des cancers de bon, voire de très bon pronostic du point de vue de l’INCa. Cette classification la place aux côtés des cancers qui touchent l’utérus, le côlon, le rectum, la prostate et la thyroïde. En revanche, les cancers de l’estomac, de l’ovaire, du poumon, de l’œsophage et du pancréas affichent un taux de survie à 5 ans très faible, rarement supérieur à 33 %.
Même si le cancer du sein est de bon pronostic, cette maladie tue chaque année plus de 12 000 personnes en France, constituées de femmes à plus de 99 %. Elle reste de fait un problème de santé publique à ne pas négliger, d’où la nécessité de poursuivre et d’accentuer les recherches en faveur d’un meilleur dépistage et d’une meilleure prise en charge.
Un dépistage précoce pour augmenter les chances de survie
Les chiffres officiels sur le cancer du sein manquent parfois de précision quant au taux de survie exact en fonction du stade de la maladie. En effet, les registres qui notent les analyses de survie par stade de cancer sont rares, en France comme à l’étranger. Cette lacune s’explique avant tout par la difficulté à collecter les informations utiles à la stadification de la maladie. Par ailleurs, le contenter du seul stade du cancer dans le diagnostic de survie peut fausser les résultats et les traitements prescrits.
Les cancérologues s’intéressent à d’autres aspects de la maladie pour en déterminer la gravité. Le terrain de la patiente joue un rôle déterminant. L’antécédent, l’âge, les autres pathologies et les habitudes aident à affiner le pronostic et établir un protocole de soins adapté. Les médecins s’appuient également sur le résultat de la biopsie, afin de déterminer avec précision l’avancement des cellules cancéreuses.
Compte tenu des éléments intervenant dans le diagnostic, la prise en charge de chaque patiente est différente. Elle dépend des prescriptions résultant d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), à laquelle participent au moins un oncologue, un histologiste et un chirurgien. L’efficacité du protocole de soins personnalisé élaboré par ces médecins augmente proportionnellement à la précocité du diagnostic. D’où l’importance de se faire dépister régulièrement, soit de façon individuelle, soit de manière organisée.
Avant la cinquantaine, une femme dont une parente a développé un cancer du sein doit faire un examen clinique chaque semestre, incluant des mammographies, des IRM mammaires et des échographies. À partir de 50 ans, toutes les femmes susceptibles de développer un cancer du sein doivent se faire dépister tous les deux ans. Ce diagnostic, effectué dans n’importe quel centre de radiologie de votre choix, est gratuit.
Les traitements d’un cancer du sein en stade 2
La France utilise la classification TNM pour analyser le stade du cancer du sein. Cette méthode note l’état d’avancement de la maladie sur une échelle de 0 à 4, 4 étant la phase terminale. En Stade 2, un cancer du sein peut être considéré comme modérément avancé. Les tumeurs cancéreuses mesurent entre 2 et 5 cm et envahissent les ganglions sentinelles mammaires et quelques ganglions auxiliaires externes.
L’exérèse chirurgicale est souvent le traitement standard prescrit par l’équipe pluridisciplinaire. Selon l’état de la patiente et le degré d’envahissement des ganglions, les médecins peuvent proposer une ablation complète du sein (une mastectomie radicale). Des soins auxiliaires, comme une radiothérapie ou une chimiothérapie, aident à réduire la taille de la tumeur ou à éliminer les cellules tumorales restantes. En cas de détection de cellules cancéreuses hormonosensibles, les traitements chirurgicaux sont complétés par une hormonothérapie.