Nuisances, déchets… Eiffage mise sur les innovations et le dialogue avec les élus locaux pour optimiser ses chantiers
Même avec la meilleure volonté du monde, les grands chantiers engendrent toujours des nuisances pour les riverains et produisent des déchets qu’il faut traiter. Mais ce n’est pas parce que c’est un passage obligé qu’il ne faut rien faire pour réduire au maximum ces « externalités négatives ». Chez Eiffage, où c’est une préoccupation majeure, cela passe par l’innovation technique, mais aussi par un dialogue permanent avec les élus locaux.
Entre le bruit des engins, le défilé des camions et la poussière dégagée, ou encore les ralentissements et déviations occasionnés, un chantier n’est jamais sans conséquences pour les personnes qui vivent aux abords. Cette problématique, les équipes d’Eiffage l’ont en tête dès qu’un projet se fait jour. Pour cela, la major française du BTP a mis en place un éventail de solutions novatrices pour faire en sorte de réduire au maximum les désagréments engendrés par les chantiers dont elle a la charge.
Une attention toute particulière portée aux nuisances
Il y a d’abord les solutions relatives à la méthode, où l’on va utiliser l’approche la moins disant en termes de nuisance. Ainsi, sur le chantier de l’A79, pour éviter un incessant ballet de camions transportant les quelque 2,2 millions de tonnes de matériaux destinées à rehausser le niveau de la route, les équipes d’Eiffage ont mis en place un système inédit pour ce genre de travaux : une bande transporteuse (1). Long d’1,7 kilomètre, ce tapis roulant géant répond à un objectif de sécurité des usagers du réseau routier autour de Toulon-sur-Allier, évitant les norias de camions depuis la carrière des Proux vers les sites d’usage du chantier. L’installation réduit aussi considérablement les désagréments inhérents à ce type de travaux : en effet, en soulageant le réseau routier d’environ 160000 rotations de poids lourds, ce sont autant de risques d’embouteillages évités et donc moins de nuisances pour les automobilistes. « Les sommes investies dans cette bande transporteuse sont conséquentes, de l’ordre de 3 millions d’euros, mais nécessaires au regard des enjeux », justifie Jean-Luc Hoareau (2), directeur qualité sécurité environnement chez Eiffage, pointant du doigt également la réduction de l’empreinte carbone du chantier réalisée grâce à ce dispositif.
Autre approche concourant à minimiser les nuisances pour les riverains, celle qui consiste à innover techniquement sur l’objet même du chantier. Ainsi en Seine-et-Marne, pour rénover la chaussée de la départementale 96 (3) entre Villeneuve-le-Comte et Coutevroult, Eiffage Route a utilisé un enrobé écologique baptisé Recytal. Un chantier expérimental (4) mené en concertation avec Patrick Septiers, président du Département de Seine-et-Marne et qui illustre bien l’importance du dialogue avec les élus locaux. Car outre le fait qu’il est plus respectueux de l’environnement, ce procédé évite de générer trop de nuisances pour les usagers de la route, le chantier étant deux fois plus rapide. Et ce n’est pas son seul avantage comme l’explique le Président du Département : « Il faut être à l’affût de ce genre d’initiative car elle réduit les nuisances sonores », loue Patrick Septiers (5), heureux d’avoir pu, grâce à ses échanges fructueux avec Eiffage, limiter les répercussions d’un tel chantier sur le quotidien de ses administrés.
Mais s’il est bien une situation où les nuisances sont un problème épineux à gérer, c’est lorsque les travaux sont réalisés dans une zone fortement urbanisée. Là encore, Eiffage œuvre en causant le moins de désagréments possibles aux habitants des quartiers environnants. Ainsi, dans le cadre du projet Saint-Vincent-de-Paul, au cœur du XIVème arrondissement de Paris, où Eiffage Démolition a mené les travaux de déconstruction de sept anciens bâtiments, tout a été mis en œuvre pour déranger le moins possible les Parisiens. « Nous sommes en milieu urbain, avec, donc, des exigences importantes de limitation des nuisances sonores. D’où l’installation de capteurs de bruit en périphérie du chantier », a expliqué Alexis Levray (6), conducteur de travaux chez Eiffage Démolition avant d’ajouter : « La poussière est une deuxième contrainte. Pour ne pas en diffuser, des brumisateurs projettent des gouttelettes très fines, qui font tomber la poussière. Le diffuseur d’eau est placé directement sur l’outil de démolition – la grignoteuse – ou à proximité immédiate ».
Une gestion optimale des déchets
Outre les nuisances pour les riverains, l’autre enjeu majeur des chantiers, et notamment lorsqu’ils sont de grande ampleur, ce sont les déchets. Et en la matière, Eiffage fait partie des entreprises françaises qui prennent l’affaire au sérieux (7). Pour la major du BTP, ce n’est pas simplement une activité périphérique, mais bien une composante intrinsèque de la conduite de ses activités. Preuve indiscutable de cet engagement : alors que la directive-cadre du 19 novembre 2008 relative aux déchets de l’Union Européenne (8) fixait un objectif de 70% de valorisation des déchets du BTP pour la fin de l’année dernière, Eiffage a fait bien mieux. « Aujourd’hui, quand on déconstruit un bâtiment, on est capable de recycler 94% des matériaux, confirme Guillaume Sauvé (9), Président d’Eiffage Génie Civil et Eiffage Métal. Les 6% qui restent sont issus essentiellement du désamiantage. En 2020, Eiffage a valorisé 500 000 t de matériau venant du recyclage ». Pour obtenir de tels résultats, l’entreprise a notamment développé un outil baptisé Carasol, permettant une caractérisation rapide des sols et des déblais de creusement souterrain, et donc une évacuation et une exploitation optimisées des déchets. C’est cette technologie brevetée qui est utilisée par les tunneliers sur le chantier du lot 16-1 du Grand Paris Express (10) (GPE).
Reste que l’évacuation des déchets peut également engendrer des nuisances non négligeables pour les riverains d’un chantier. Là aussi, Eiffage a cherché et trouvé des solutions. « Sur le terrain, quand il s’agit d’évacuer des matériaux, nous optons naturellement de plus en plus pour des flottes de camions et d’engins aux motorisation mixtes ou électriques, pour limiter l’émission en gaz à effet de serre, et parallèlement les nuisances au voisinage », confirme Guillaume Sauvé. Bien évidemment, cette démarche de réduction des nuisances, Eiffage l’applique sur les chantiers du GPE. Pour cela, l’entreprise a fait l’acquisition de 15 véhicules Volvo FH GNL (11) (Gaz Naturel Liquéfié) afin d’assurer l’évacuation des déblais du lot 1 de la ligne 16. L’avantage de ces camions est double pour la tranquillité des riverains du chantier car non seulement ils ne polluent pas, contrairement à leurs homologues à moteur thermique, mais en plus ils sont beaucoup moins bruyants.
Enfin, pour réduire les nuisances engendrées par ses chantiers, Eiffage privilégie toujours le dialogue avec les élus locaux. Les maires notamment, parce qu’ils connaissent leur ville, sont des interlocuteurs privilégiés lorsqu’il s’agit d’organiser l’évacuation des déchets de manière à déranger le moins possible les riverains. C’est grâce à cette démarche que la major du BTP et Sylvain Berrios, le maire de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marine, ont déterminé ensemble les solutions les plus à même de limiter l’impact des travaux de la gare Saint-Maur-Créteil (12), sur la ligne 15 Sud. Après concertation, le maire de Saint-Maur-des-Fossés, et Benoît de Ruffray, le PDG d’Eiffage, ont signé une charte afin de réduire considérablement les nuisances liées au chantier de la future gare (13). Eiffage s’est engagé à réduire le trafic de ses engins de chantier sur les voiries locales en privilégiant les itinéraires alternatifs. « On ne peut que se féliciter des relations constructives entre l’entreprise et la Ville de Saint-Maur puisqu’insérer de tels travaux dans un milieu urbain comme celui-ci n’est pas simple. Nous avons eu un échange continu pour réduire autant que possible les nuisances potentielles », avait alors déclaré un directeur chez Eiffage Génie Civil (14) dans les colonnes du magazine municipal de Saint-Maur de juillet-aout 2019. Il est vrai que la conduite du chantier de la gare de Saint-Maur-Créteil illustre de façon positive l’importance du dialogue avec les élus locaux.
Sources :
(1) https://www.autoroute-a79.fr/devdurable/la-bande-transporteuse/
(2) https://www.lamontagne.fr/moulins-03000/actualites/chantier-de-l-a79-allier-quelles-innovations-pour-reduire-l-empreinte-carbone_13893685/
(3) https://www.lemoniteur77.com/le-departement-lance-un-chantier-experimental-de-route-verte-5419.html
(4) https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/seine-et-marne-bientot-une-premiere-route-verte-recyclee-a-la-resine-de-pin-19-08-2020-8370273.php
(5) https://actu.fr/ile-de-france/villeneuve-le-comte_77508/seine-et-marne-une-nouvelle-route-verte-experimentee-avec-des-materiaux-recycles_35671492.html
(6) https://www.blog-saintvincentdepaul-leprojet.fr/blog/114/1-6
(7) https://www.mediaterre.org/actu,20201218093456,2.html
(8) https://www.ecologie.gouv.fr/dechets-du-batiment
(9) https://www.rse-magazine.com/Developpement-durable-Eiffage-releve-le-defi-par-l-innovation_a4407.html
(10) https://www.lemoniteur.fr/article/grand-paris-express-le-chantier-du-lot-16-1-avance-sur-tous-les-fronts.2069839
(11) https://www.constructioncayola.com/environnement/article/2020/02/12/127906/des-vehicules-volvo-fh-gnl-deblaient-ligne-16-grand-paris
(12) https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/saint-maur-des-fosses-94100/saint-maur-a-52-metres-sous-terre-la-future-gare-sera-la-plus-profonde-de-france-08-03-2017-6745266.php
(13) https://www.saint-maur.com/actualites/actualite/saint-maur-obtient-des-engagements-deiffage-619
(14) https://www.saint-maur.com/fileadmin/mediatheque/kiosque/SMI97_Web_V2.pdf